Émile Trotignon

L'arrivée à Kyiv

Khrechatik

À Kyiv, notre Airbnb se situe sur Khrechatik. Khrechatik est la grande avenue de Kyiv, équivalente aux Champs-Élysées à Paris.

En 1941, l'Armée Rouge en retraite piège une bonne partie des bâtiments, et déclenche l'explosion cinq jours après la prise de contrôle de Kyiv par les Allemands. Khrechatik est ensuite reconstruite dans un style stalinien, avec beaucoup de décorations, et des choix pas toujours utilitaristes : on sent que le projet de modernisation de l'avenue avait vocation à apporter du prestige à la ville, plus qu'un grand nombre de logements, contrairement par exemple aux khrouchtchevkas.

Un grand immeuble très typique.Un grand immeuble très typique.

Le quatrième étage n'a pas le droit à une terrasse. Antonina pense se rappeler que l'un des balcons n'était même pas accessible.Le quatrième étage n'a pas le droit à une terrasse. Antonina pense se rappeler que l'un des balcons n'était même pas accessible.

Un immeuble avec une arche.Un immeuble avec une arche.

Un gros plan sur l'arche.Un gros plan sur l'arche.

La décoration de l'arche.La décoration de l'arche.

Un immeuble à l'intersection de la place Maïdane et de Khrechatik.Un immeuble à l'intersection de la place Maïdane et de Khrechatik.

Un autre immeuble.Un autre immeuble.

Encore un immeuble.Encore un immeuble.

Plus loin sur Khrechatik, le haut d'un immeuble dans un autre style.Plus loin sur Khrechatik, le haut d'un immeuble dans un autre style.

Khrechatik est une grande avenue avec des trottoirs très larges, bordés de marronniers qui sont le symbole de Kyiv.

Des kiosques qui servent des glaces infectes.Des kiosques qui servent des glaces infectes.

Notre appartement est dans un immeuble typique. Les décorations sont en mauvais état, les parties communes de l'immeuble sont trop grandes (couloirs larges comme un salon, cages d'escalier à n'en pas finir...).

L'immeuble où est notre appartement.L'immeuble où est notre appartement.

Les filles dans la cuisine avec du beurre au chocolat, friandise soviétique qu'elles ont beaucoup appréciée.Les filles dans la cuisine avec du beurre au chocolat, friandise soviétique qu'elles ont beaucoup appréciée.

La vue depuis notre appartement. On peut voir des morceaux de décorations tombés de la façade.La vue depuis notre appartement. On peut voir des morceaux de décorations tombés de la façade.

On a aussi vue sur le Tsoume (ЦУМ), le « Magasin central universel » (Центральний універсальний магазин), un magasin de type departement store comme les Galeries Lafayette en France. C'est d'ailleurs le seul sur ce format en Ukraine. Il a été complètement rénové en 2017 après une très longue fermeture. C'est aujourd'hui un lieu de shopping de luxe ; ce n'était pas le cas sous l'URSS, où c'était un magasin plutôt classique. Une évolution assez similaire à celle des departement store occidentaux.

Le Tsoume.Le Tsoume.

Une femme avec un costume de drapeau ukrainien se fait prendre en photo sur Khrechatik.Une femme avec un costume de drapeau ukrainien se fait prendre en photo sur Khrechatik.

Une feuille de marronnier par terre. La feuille de marronnier est un des symboles de Kyiv.Une feuille de marronnier par terre. La feuille de marronnier est un des symboles de Kyiv.

Un livreur à mobylette entre les marronniers.Un livreur à mobylette entre les marronniers.

Photo prise d'en bas de l'immeuble par Coline et moi.Photo prise d'en bas de l'immeuble par Coline et moi.

Un bâtiment du conseil municipal, une peu comme une mairie.Un bâtiment du conseil municipal, une peu comme une mairie.

Dans une rue perpendiculaire, on mange à Puzata Khata, la "maison bedonnante". C'est une chaîne de restaurants en self-service qui sert de la nourriture ukrainienne bon marché. C'est un équivalent de Flunch en France, mais sans le côté ringard (et meilleur d'après Alice).

Puzata Khata.Puzata Khata.

Notre repas.Notre repas.

On tombe aussi sur une installation artistique discrète. Il s'agit d'un accusé de réception de messagerie, pour rappeler la difficulté de communiquer avec des proches qui sont au front. On appuie sur un bouton pour changer si le message est reçu, ouvert, ou juste envoyé.

Message reçu mais pas ouvert.Message reçu mais pas ouvert.

La guerre à Kyiv

À Kyiv, la guerre est plus présente qu'à Lviv. Pendant les trois nuits passées tous les cinq à Kyiv, plusieurs alertes de bombardement aérien ont eu lieu.

Les alertes sont les mêmes que celles du premier mercredi du mois en France, sauf que ce n'est pas un essai. Il y a aussi une application sur le téléphone car les alertes ne sont pas audibles de partout.

Une alerte ne signifie pas forcément un bombardement. Les munitions utilisées par les Russes ont une très grande portée, une alerte peut être déclenchée à Kyiv alors que les missiles visent Dnipro, car les missile peuvent frapper l'un ou l'autre sans manière de le savoir à l'avance.

On a eu beaucoup de chance, car l'abri souterrain de notre immeuble était très bien. Tous les immeubles n'ont pas un abri, et quand il y en a un, il n'est pas forcement confortable. Sans abri, on aurait dû marcher 300 mètres jusqu'au métro à chaque alerte.

Alice et Coline pendant une alerte.Alice et Coline pendant une alerte.

Présentation de l'abri.

Les alertes aériennes ne sont pas insignifiantes pour les Ukrainiens. Il s'agit d'une des choses les plus désagréables concernant la vie en Ukraine pendant la guerre, qui affecte grandement le sommeil. Il n'est pas envisageable pour beaucoup de gens de descendre systématiquement dans un abri car le sommeil se retrouve encore plus perturbé. Il n'est pas non plus forcément possible de juste les ignorer et de se rendormir, même lorsque l'on est "habitué".

La machine qui fait plein de bruit dans l'abri.La machine qui fait plein de bruit dans l'abri.

L'alerte est finie, on remonte (avec des beaux t-shirts qui datent des études de ma femme).L'alerte est finie, on remonte (avec des beaux t-shirts qui datent des études de ma femme).

Personnellement je n'ai pas vu d'immeubles détruits par les bombardements, mais Vova est allé en voir près de chez son cousin.

Un immeuble détruit au printemps 2024.Un immeuble détruit au printemps 2024.

Une page de Don Juan, en Ukrainien, pas loin de l'immeuble.Une page de Don Juan, en Ukrainien, pas loin de l'immeuble.

La crèche où Antonina était lorsqu'elle avait 2 ans.La crèche où Antonina était lorsqu'elle avait 2 ans.

Il y a aussi pas mal de communication autour de la guerre dans la rue.

Une mosaïque détruite par les Russes. Sa créatrice est Alla Horska, célèbre artiste Ukrainienne des années 60 assassinée par le KGB à 41 ans.Une mosaïque détruite par les Russes. Sa créatrice est Alla Horska, célèbre artiste Ukrainienne des années 60 assassinée par le KGB à 41 ans.

Un graffiti près de chez les cousins d'Antonina : "Soit tu es avec l'armée, soit tu es contre l'armée !" puis "Frappe les réfractaires !" (qui évitent la mobilisation).Un graffiti près de chez les cousins d'Antonina : "Soit tu es avec l'armée, soit tu es contre l'armée !" puis "Frappe les réfractaires !" (qui évitent la mobilisation).

Plus léger, pas très loin du précédent : "Si tu penses que je t'ai offensé, excuse-moi."Plus léger, pas très loin du précédent : "Si tu penses que je t'ai offensé, excuse-moi."

Maïdane

Au bout de l'avenue Khrechatik, il y a la place de l’indépendance, Maïdane. Cette place est extrêmement importante pour les Ukrainiens, car elle fut le lieu de la Révolution de la Dignité, les manifestations qui ont chassé du pouvoir Yanoukovitche en 2014 et confirmé le maintien de la démocratie ukrainienne ainsi que son indépendance totale de la Russie.

Un côté de la place avec le monument de l'indépendance, la verrerie du centre commercial Globousse, l'hôtel Ukraine en beige, l'Académie Nationale de Musique en blanc et le parterre des Héros devant.Un côté de la place avec le monument de l'indépendance, la verrerie du centre commercial Globousse, l'hôtel Ukraine en beige, l'Académie Nationale de Musique en blanc et le parterre des Héros devant.

L'autre coté de la place.L'autre coté de la place.

Le monument de l'indépendance et l'hôtel Ukraine. En 2014, selon certains, les snipers qui tiraient sur les manifestants occupant la place se seraient positionnés sur le toit de l'hôtel. Au même moment, le lobby de l'hôtel servait d’hôpital et de morgue de fortune.Le monument de l'indépendance et l'hôtel Ukraine. En 2014, selon certains, les snipers qui tiraient sur les manifestants occupant la place se seraient positionnés sur le toit de l'hôtel. Au même moment, le lobby de l'hôtel servait d’hôpital et de morgue de fortune.

Le socle du monument de l'indépendance.Le socle du monument de l'indépendance.

Un panneau explicatif sur la Révolution de la Dignité.Un panneau explicatif sur la Révolution de la Dignité.

Depuis le début de l'invasion totale, les proches de soldats tombés viennent placer un petit drapeau dans la pelouse de Maïdane. Ils sont maintenant très nombreux, on voit leur nombre grandir à chaque voyage.

Les drapeaux avec l'arche de la liberté du peuple Ukrainien en fond.Les drapeaux avec l'arche de la liberté du peuple Ukrainien en fond.

Une autre vue sur le parterre avec le ministère de la politique agricole en fond.Une autre vue sur le parterre avec le ministère de la politique agricole en fond.

Des hérissons anti-char.Des hérissons anti-char.

Des immeubles à Maïdane.Des immeubles à Maïdane.

Les passages souterrains

Il y a aussi à Maïdane un centre commercial souterrain, "Globousse" avec plusieurs sorties et passages. Les passages souterrains sont courants à Kyiv et permettent de se passer de passage piéton.

Le centre commercial Globousse, qui sert de passage en soirée.Le centre commercial Globousse, qui sert de passage en soirée.

Une cigogne décorative dans Globousse.Une cigogne décorative dans Globousse.

Dans un passage souterrain sous Maïdane.Dans un passage souterrain sous Maïdane.

Attention aux mauvaises rencontres !Attention aux mauvaises rencontres !

Je suis un maître de la photo.Je suis un maître de la photo.

Dans un passage.Dans un passage.

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